A Voir / A Faire
À la demande du roi Louis XIV qui souhaite sécuriser ce territoire nouvellement restitué par l’Espagne suite au Traité des Pyrénées (1659), Sébastien le Prestre de Vauban, Commissaire général des fortifications conçoit ex nihilo cette place forte entre 1679 et 1681.
La situation stratégique privilégiée du site, au carrefour de trois zones de passages séculaires des comtés du Conflent, du Capcir et de Cerdagne, détermine le choix définitif par Vauban.
Vauban imagine alors une place en trois zones : une citadelle dans la partie la plus élevée, une ville haute en zone intermédiaire puis une ville basse pour les vivandiers, écuries… cette dernière partie ne sera jamais réalisée, faute de moyens.
Le 2 mai 1679, le Projet d’instruction générale des travaux est à l’approbation sur le bureau de Louvois à Versailles. Le 5 juin, les premiers soldats débarquent pour démarrer les travaux et le 26 octobre 1681, le gouverneur inaugure la citadelle et les remparts de la ville. La place forte est en état de défense.
Un conservatoire de l’architecture militaire du XVIIe siècle
Atypique, la place forte de montagne a conservé à la fois son aspect originel mais également sa vocation première : dans la partie haute, la citadelle, zone militaire depuis 1681 puis en contrebas, la ville dans son enceinte autonome, prévue pour abriter bourgeoisie, artisans et casernes d’infanterie (aujourd’hui réorganisées en bureaux, commerces et habitations).
Cette place a également préservé la plus grande partie de ses glacis intérieurs et extérieurs dans leur état originel. Des axes de circulation aux larges rues, des façades très militairement alignées au système d’égouts prévu pour l’évacuation des eaux, l’organisation de l’espace n’a que très peu été modifiée, faisant de Mont-Louis un petit conservatoire de l’architecture militaire du 17e siècle.