A Voir / A Faire
L'origine du nom serait à trouver dans la source salée qui coulait au pied du coteau sur lequel s'érige le village actuel et dont les habitants utilisaient l'eau salée pour pétrir la farine, ou pour le potage en la diluant d'eau douce (dixit JCF Ladoucette 1848).
La pierre de taille provenant des carrières de Saléon auraient servi à la construction de Mons Seleceus (La Bâtie-Montsaléon) ce qui situe dès l'Antiquité la présence d'activité sur le territoire de la commune.
Appelée au Moyen Âge Castrum Saleonis, la commune est également mentionné dans une délibération de la ville de Sisteron le 18 novembre 1390 sous le nom de Celeoni. Il est fait référence également à la présence d'un pont sur le Buëch à cet époque, remplacée par un bac puis un pont en fil de fer jusqu'en 1843.
Saléon appartient au Moyen Âge à la puissante baronnie des Mévouillon, puis Armand du Grisail est donné comme seigneur de Saléon en 1435. Lantelme de Bonne (1460-1541) est mentionné vers 1491 comme Prieur de Saléon.
En 1597 Robert David de la maison Ferrus Des Achards, seigneur de Sainte-Colombe et Saléon. Il cède la commune pour 1900 écus à Daniel D'Armand (seigneur de Saléon, Vors, baron de Lus) en 1602 qui la revend à un certain Jean Falcon, sieur des Herbeys, avec un droit de rachat. Sa fille Marguerite Armand de Lus, Dame de Saléon, en usera et avec son mari Florent de Renard, conseilleur du Roy, fils d'un proche de Lesdiguières, céderont en 1640 Saléon au seigneur François d'Yse, époux d'une petite cousine de Marguerite, Suzanne Armand. Jean d'Yse de Saléon, évêque de Rodez puis de Vienne est son petit fils.
En 1848 une pierre portait un croissant sculpté attribué au Sarrazins, origine probable du blason de la commune dans l'armorial.
Dans la première moitié du XIXe siècle, Saléon, bien qu'irriguée par des captations sur le Céans, est une commune pauvre et arriérée ; la charrue n'est pas utilisée et les 244 habitants ne disposent que d'un maigre cheptel d'après l'ouvrage de JCF Ladoucette sur les Hautes Alpes. A l'époque le village ne vit que d'une maigre agriculture. Les vins du territoire sont alors réputés de bonne qualité !